ECRITURE MAISON
Cette nouvelle rubrique vous propose chaque mois une production écrite de nos adhérents :
Poésies ou textes
En juin , on taquine encore le I
Texte de Jacotte de l’atelier d’écriture
'' Avec qui aimeriez-vous entretenir une
correspondance en utilisant un maximum de
i''
J’aimerai entretenir une correspondance avec un ouistiti, car avec ses mimiques en regardant nos
grimaces, nous pourrions arriver avec des graffitis à trouver des plaisirs
infinis , puisque notre origine nous prédestine à avoir de multiples connivences ; pourquoi pas essayer .Chiche
En mai on enlève le I
Texte de Jacotte de l’atelier d’écriture
''Décrivez la plus belle invention du monde sans utiliser
de i
La plus belle découverte du monde, c’est l’électron en masse
parcourant un trajet, que les savants
ont découvert, permettant toutes sortes d’effets concrets pour les jours et les
jours et mieux des années ;et en ce développement on est marqués par des
résultats obtenus dont on ne peut se passer
à l’heure actuelle, car alors autant en emporte le vent !
En Avril Jean Jacques Nuel et José D'Almeida nous ont enchanté de leurs romans policiers
et voici un texte extrait de ''Billets d'absence '' ... a méditer ..
UNE POLITIQUE EN FAVEUR DE LA LECTURE
J’ai glissé un billet de vingt euros, en guise de
marque-page, dans un ouvrage rendu à la bibliothèque municipale. Le prochain
lecteur qui empruntera Le monde comme
volonté et comme représentation d’Arthur Shopenhauer se verra ainsi
récompensé de sa curiosité intellectuelle. Il suffit de peu de chose pour
encourager la lecture. Si mon humble procédé était adopté et reproduit à plus
grande échelle par la collectivité, on améliorerait la fréquentation des
bibliothèques publiques. Une poignée de billets de banque insérés çà et là dans
des livres, que le lecteur découvrirait comme le trèfle à quatre feuilles au
milieu du trèfle ordinaire, et les jeunes retrouveraient le goût de lire. Cela
serait bien plus efficace que ces dizaines de millions d’euros de subventions
versés comme dans un puits sans fond à des associations bidon censées
promouvoir la lecture et la littérature. Donnez-moi le poste de ministre de la
Culture, et franchement, je ne serai pas pire qu’un autre.
Jean-Jacques Nuel
En mars c'est le printemps des poètes; Jean Miot nous compte la ronde de le vie chez les petits oiseaux
Ah!mes petits
Il faut que je vous dise
Avez-vous remarqué
que je peine de plus en plus
pour vous suivre
à l’abri d’un buisson
quand nous sommes attaqués
par notre ennemi
le faucon
je suis toujours le dernier
loin trop loin derrière
alors ne soyez pas triste
quand je serais pris
je partirais au pays
où nos ailes portent les rêves
je sais que vous m’aimez beaucoup
pour tout ce que j’ai dit
tout ce que j’ai fait
ce que je vous ai appris
mais sagesse et vieillesse
ne cohabitent
pas très longtemps
faites confiance
à vos parents
à qui j’ai tout transmis
des traditions
de mon savoir
l’expérience de la survie
je vous dis tout cela
en insistant bien fort
vous avez bien vu
je suis toujours le dernier
à venir me réfugier
à l’abri du buisson
quand l’épervier vient nous chasser
ne soyez pas tristes
allez vite dans l’arbre
prés de la petite maison
au toit en laves
comme je le faisais
où j’aimais tant aller
me reposer
et avec vous
chanter l’amour de la vie
notre vie d’amour
ne soyez pas tristes
Oh! le voilà...
Allez vite vous réfugier
dans le buisson
là tout prêt
Ne vous retourner pas
‘ mais toi papy?
’allez foncez!
c’est le vilain tiercelet
‘oh! papounet...’
seul un petit duvet
dans la lumière s’envolait
En février l'atelier d"écriture salue l'arrivée d'Iris et propose un texte de sa maman Garance plein de couleurs et de poésie:
Après avoir emprunté aux heures noires de la nuit les rues les plus animées de la ville, je m'immobilisai au bord de la Saône aux premières lueurs pâles de l'aube . Peu à peu émergeaient de l'autre coté du fleuve les formes grises des immeubles se détachant sur un ciel à peine bleuté.
Quelques fenêtres allumées offraient des reliefs jaunes au sein des blocs encore endormis, la faible clarté du jour naissait faisant déjà ressortir les coulées grises et noires sur le béton mité des vieux bâtiments.
A leur pied les arbustes et les buissons ramassés d'un vert profond évoquaient des forêts de sapins sombres.
Plus on se rapprochait du fleuve et de ses reflets de pétrole irisé, plus les arbres, ormes et saules, se chargeaient de nuances printanières vert plus tendre, captant la lumière des eaux mobiles . Par moments .se faufilait sur l'eau un vieux bateau rouillé, le bateau mouche à touristes et sa blancheur étincelante. dormant encore à leur port de base..
Quelques silhouettes sombres arpentaient le bord de l'eau en fin de nuit - fêtards,ouvriers sur le départ .
Le ciel commençait à déployer quelques veines roses puis orangés et surtout à l'est s'élevait un ciel nouveau, bleu tendre, calme, comme délavé.Le feu se transforma bientôt en un soleil pâle qui monta derrière les immeubles .
Alors la rivière révéla la clarté de ses eaux, les arbres leur verdure triomphante, la ville son teint blafard .
en Janvier voici des mots de Jean Miot
Les Mots
Il est des mots
comme des outres
pleins de vent
d’un liquide enivrant
il est des mots finis
qui sont clairs et précis
souvent bien ordinaires
pas forcément utilisés
pour plaire ou déplaire
en somme les mots
du quotidien ...
Il est de
s mots
plutôt mal définis
que l’on peut croire
même indéfinis
je laisse aux initiés
férus de sémantique
le soin d’en faire
un inventaire exhaustif
analytique philosophique
voire même psychanalytique
les plus surprenant
sont les mots
aux contenus
multiples
où chacun s’efforcera
d’en donner la juste interprétation
mots impossible
à figer à cerner
tant ils sont liés
à l’expérience que l’on a
des choses et du monde
de sa propre vision des êtres
dans l’aujourd’hui de sa vie
ils sont à mes yeux
l’ultime citation
dans cette maïeutique
après les mots finis
les mots indéfinis
l’extraordinaire vitalité
des mots infinis...
En décembre ,
un texte de Denise nouvellement arrivée à l'atelier écriture :
Sur le thème : ''Votre grand mère vous offre a Noêl un gilet jaune qu'elle a tricoté elle même ''Elle est gentille, grand mère,elle m'a tricoté un gilet jaune fluo. Je peux sortir la nuit avec,on me voit bien.Sur les ronds points je ne risque rien .Mais elle me l'a fait trop grand. Quand je l'ai sur moi on dirait un paquet de mimosa.Je n'irai pas à Paris avec, ce serait trop dangereux .Je le détricoterai au printemps et avec toute cette laine je ferai des pompons ; ce sera plus mignon !
En novembre
les gourmands ont réclamé la recette du gâteau au chocolat apprécié
lors de la fête des cerf-volants et de la conférence des abeilles:
250 g de bon chocolat noir
220 g de beurre
6 œufs
250 g de sucre
150 g de farine
Faire fondre au bain marie chocolat et beurre, ajouter les jaunes d’œuf au mélange refroidi, le sucre et alternativement les blancs montés en neige et la farine . Cuire à four moyen 190 ° 20 mn , un couteau planté à cœur doit ressortir avec du chocolat fondu .
En octobre l’automne déploie ses charmes avec un poème de Pascale de l'atelier écriture
« L’automne est une saison sage et de bon conseil. »
Félix-Antoine Savard
Donne-moi un bon conseil,
Abeille
Une idée pour faire mon miel
Donne-moi un conseil d'ami,
Fourmi,Une fois l'été fini.
Donnez-moi un matin d'automne,
Colchique et anémone,
Un petit vent qui frisonne
Au jardin mouillé,
Un brouillard qui se pelotonne
Au raz des cheminées,
des perles d'argent qui s'additionnent
sur la toile d'araignée.
Provision de petits bonheurs
Plein mon grenier de sagesse
Que l'hiver aux heures
De détresse
Pourra toujours venir chercher là.
Abeille
Une idée pour faire mon miel
Donne-moi un conseil d'ami,
Fourmi,Une fois l'été fini.
Donnez-moi un matin d'automne,
Colchique et anémone,
Un petit vent qui frisonne
Au jardin mouillé,
Un brouillard qui se pelotonne
Au raz des cheminées,
des perles d'argent qui s'additionnent
sur la toile d'araignée.
Provision de petits bonheurs
Plein mon grenier de sagesse
Que l'hiver aux heures
De détresse
Pourra toujours venir chercher là.
En septembre vive le vent d'automne
avec un poème de Jean Miot
Les feuilles
Les feuilles tombent
Une à une lentement
Selon le froid le vent
J’essaie de les compter
Quand je veux m’endormir
C’est un de mes plaisirs
C’est mon rêve d’automne
Je les attrape une par une
Je les regarde les admire
Je fais le tri
De celles qui sont belles
J’en fais des assemblages
Ou simplement un tas
Que je pourrai fouiller
Faire virevolter
En de grandes brassées
Pouvoir les regarder
Encore et encore
Revoir leur lumière
Leurs couleurs leur beauté
Ravi jusqu’au moment
Où
leur temps se sera écoulé
Alors
J’irai avec recueillement
Les porter à l’endroit
Où elles pourront en paix
À l’abri des regards
Se transformer
Recouvertes de cendres
Pour bien leur signifier
Que j’en ai fait mon deuil
Au moins pour cette année
Le temps des feuilles mortes
Que l’on rassemble
Ramasse est terminé
Il nous reste les arbres
Si l’on ne peut les oublier...
Le rêve est achevé.
J’ai eu la chance, le bonheur
De voir la nature s’éveiller
Jusqu’à sa maturité
J’ai grandi avec elle
J’ai
appris à l’aimer
Année après année.
En aout on prends le temps d'aimer : du groupe d'écriture
"L'amour gagne toujours"
C'est évident , dit le croyant
Même pas vrai!,rétorque le mécréant
C'est que pour la rime, dit le jaloux
C'est bon pour le moral, rétorque le doux
Gagnera quoi?, demande le curieux
Le septième ciel, répond l'amant heureux
La coupe du monde, propose le sportif
La coupe qui déborde ajoute le mari fautif
Le temps de vivre, espère mon coeur
Parce que ...
Le temps c'est de l'amour, conclut le chanteur .
En Juillet des bulles apparaissent dans le catalogue de l'atelier d'écriture :
C’était un catalogue ultra léger, en forme de bulle
On y achetait de l’air. Toutes sortes d’air, à tous les
prix.
L’air pur valait de l’or.
L’Air libre était un bestseller.
L’air des montagnes était presque inaccessible.
L4air sévère ne se vendait guère mais on connaissait
quelques professeurs qui en faisaient provision en fin d’été.
L’air de ne pas y toucher était en promotion, sans grand
succès.
L’air de la Marseillaise se vendait comme des petits pains
pendant les jeux olympiques.
L’air malade était le préféré des enfants paresseux qui
voulaient manquer l’école.
L’air quaternaire intéressait les amateurs d’antiquités .
L’air intelligent était en rupture de stock.
Une Maryse gonflée à bloc.
En MAI écrit ce qu'il te plait ! en direct de l'atelier d'écriture :thème un catalogue de printemps
Que vendait donc ce catalogue ? dis grand-mère
-
E t bien il vendait des trombones.
-
Des trombones ! Pour quoi faire ?
-
Pour accrocher les mots, pour tenir les mains,
pour serrer les cœurs.
-
Et quoi d’autre ?
-
Des punaises
-
Des punaises, pour quoi faire ?
-
Pour percer les secrets, pour faire saigner les
méchants, pour se faire insulter.
-
Et quoi d’autre ?
-
Des coins
-
Des coins, pour quoi faire ?
-
Pour mettre les jolies photos dans l’album, pour
jouer aux quatre coins de la pièce, pour faire coin-coin avec le canard.
-
Et encore
-
Du scotch
-
Du scotch, pour quoi faire ?
-
Pour boire un p’tit coup
-
Pour rassembler les couleurs déchirées, pour
coller un baiser, et pour te faire taire
,un bout dans ta bouche petit curieux
d'Arlette à un enfant curieux
Et si AVRIL commençait par une farce qui se termine en queue de poisson !
Premier Avril
Coucou les fleurs écloses dans le pré.
Coucou coucou répond l'oiseau printanier.
Coco les œufs de Pâques cachés,
Choco se délectent les gourmets.
Chaud chaud darde le soleil réveillé,
Cuit cuit dégouline le cacao,
Caca pèguent les doigts maculés.
Chichi glousent les pragmatic-tacs,
Cucu raillent les moqueurs,
Con con se vexe le poète amateur ....
Soso
En MARS c'est le printemps et on fête la poésie avec Lucien GUERINEL
extrait ''d'Acte de présence''
NAISSANCE
Naissance
au creux d'un vertige cette branche qu'éparpille le vent et que reprend la mer
Naissance
orbe où s'apprivoise le langage pour perdre une à une les ronces de l'éternité
Naissance
lieu commun à tous les regards à toutes les ivresses à toute solitude- face à face où
s'ébauchent des ailes où s'abolissent les mensonges
Naissance
alphabet naissance oracle naissance au bord du matin qui hésite sous les plis rouges
du rêve
Naissance
ombre vaincue algue humide encore de la mer qui l'a portée
Naissance
telle une fleur en mars au creux des neiges imminence sous l'aisselle d'un désert
craquelure du silence
Naissance
argile dans la main par l'insistance de son sang
Ce fruit
à l'intérieur de la nuit qui apprend à respirer
qui distance les frayeurs qui commence à battre la falaise
Labour
d'orage inapaisable sourde étrave démasquant l'irréversible au plus loin d'un silice
L'arche
enfin s'érige sur la promesse d'un arpent à la rencontre d'autres vertiges et rêve
déjà- semence contre les vitres du matin .
En Février l'atelier écriture décrypte des expressions hivernales
un froid de loup : lorsque la température les fait sortir.
peler de froid : pendant la guerre de 70, les soldats se réchauffaient en posant leurs mains sur le fut de canon chaud qui brulait leur peau .
et lorsque ces soldats réclamaient l'hospitalité pour la nuit ils devaient décliner leur identité
mieux valait alors avoir un nom''qui sonne bien'' pour trouver un lit d’où : un nom à coucher dehors
Une fois enrhumé on avait recours à des remèdes de bonne femme qui n'ont rien de féminin mais qui sont fameux .
En janvier , on change d'Année et on reçoit
ces '' VŒUX'' de l'atelier écriture
Comme un sourire, comme un parfum,
Comme la lune douce bascule,
Comme la rosée étincelle les herbes,
Murmures et balbutiements au coquillage d'argent,
De ses espoirs, de ses appels,
De ses brisures et éclaboussures de joie,
Éclatées en mille pierres de couleur,
Transparence et chatoiement
Aux rosaces de ses bonheurs fragiles;
Abri de paix sous les joncs,
La mer baisse
Et ses monstres assoupis respirent
Les nostalgies fanées d'un autre jour;
Caresse et tendresse à son cœur nu,
Une main l’effleure comme une plume
Et moire sa solitude d'ondes vibrantes de douceur.
Comme le bateau pêche à la traîne,
Comme la rosée perle les fils arachnéens,
Arc en ciel minuscule dans chaque goutte d'eau
Pour toi, toute la lumière du ciel
Chaque jour de cette année....
Jean Miot se souvient des bottes bien grandes
,
,,,,,
,,,,,,,,,,,,,,
I_-_I_-_I_-_I_-_I_-_I_-_I
-I_-_I_-_I_-_I_-_I_-_I
I-I-I-I-I-I-I-I-I-I-I-i-I
Ah! Quel
plaisir a l’enfant,
quand il met les bottes de ses
parents🔻
et qu’il
se sent, comme par enchantement plus grand.
Il peut aller pêcher tout
seul maintenant dans l’étang.
C’est seulement la mauvaise évaluation d’un trou d’eau
🔽qui
remplira les bottes jusqu’en haut…💜
autant aller au pré
rechercher les orvets,
au
milieu des gravats de notre terrain vague.
💜Terre
d’aventures multiples et d’expériences humaines...
Quel plaisir de grimper sans
cesse, toujours plus haut, dans les arbres nos vaisseaux,
dans le mât de misaine, y
vaincre ainsi sa peur sans peine,💟
dans le
grand mât, les vergues ou le mât d’artimon, au milieu des huniers,
nous y sommes tour à tour
gens de la Royale, corsaires ou flibustiers...
Et si la branche casse, quelle
que soit la hauteur, c’est le retour sur terre
💜un peu brutal qui sonne la fin
de la bataille vers d’autres escapades,
d’autres
exploits, dont le plus périlleux est la chasse aux serpents🔂
que l’on
nomme vipères. On l’attrape par la queue,
il n’y a
aucun danger une fois immobilisé avec une fourchette d’arbre.
Activité
secrète, sauf pour le pharmacien qui nous payait si bien...
Ah! quel temps béni qui
échappait aux ‘ frères ’ d’alors, toujours prêt à punir
et nous
priver de nos justes sorties de leur univers clos, carcéral même…
💟 Quand ce n’était pas la
souffrance de devoir se soumettre à l’injustice,🔺
l’extrême
sévérité due au mal être de ses hommes bridés, dans leur intimité...
Je ne
parlerai pas de libido car je ne voudrais pas employer de gros mots.
J’ai
vécu avec sérieux cette captivité. J'yai acquis mon savoir et le sens du
devoir.
Mis a
part les copains et l’ami rencontré, je n’ai pas larmoyé en leur disant💙
💟un au revoir, qui sera
souvent plus qu’un adieu : l’oubli en véritable aveu...
J’ai
seulement changé de terrain vague
quand j’ai plongé dans cette
société pour être un grand,
comme l’ont fait avant moi mes
parents.🔄
Je
garderai au cœur un souvenir ému,de ce joyau précieux: 💜
🔼 mes bottes de ‘ sept lieux
‘
I,,I
I,,I
I,,I
En NOVEMBRE, Jacotte de l’atelier écriture fait vivre les dernières couleurs automnales du vignoble.
FEUILLE DE VIGNE
Comme toutes les feuilles, je me développe au printemps sur un cep de vigne, je ne suis pas seule, je suis dans un environnement qui protège le merveilleux raisin blanc ou noir, le fruit de mon cépage .
Personne ne peut me décourager pendant la saison, ou si peu! mais quand arrive la vendange à l'automne, quel branle-bas! vous ne pouvez pas savoir. On piétine dans les rangs sans arrêt et quand on cueille le fruit, hardi! les feuilles on ne nous connait pas, on nous arrache, on nous piétine, on nous dédaigne.Mais celles qui arrivent à survivre, quel bonheur à l'automne sous la brume matinale et le chaud soleil de l'après midi , nous prenons toutes sortes de couleurs. On prend modèle sur nous pour faire les tuiles des toits pour les maisons des notables, ainsi que des carreaux sur le sol des palais. Nous, nous préférons nos rangs, toutes en rangs, toujours en rangs, jusqu'à tomber dans l'oubli. Mais nous reviendrons au printemps pour faire toutes sortes de décors: jusqu’à cacher le sexe fort et même le faible .
OCTOBRE fait s'envoler les feuilles avec Jean Miot
Je suis la feuille
je suis le vent
le temps qui passe
des fois longtemps...
je suis la houle
je suis la foule
en mouvement
parfois longtemps...
je demande
ou je prends
je donne
je pardonne
il faut du temps
des fois longtemps...
à celles et à ceux
qui tonnent
et s'étonnent
à comprndre
le vent
le temps qui passe
il fait du temps
souvent longtemps...
Marie Madeleine de Charentenay.
Extrait de ''Et bouille et bouille et chiffonnelle''
''Tôt ce matin là, Violette Bouchon
envoie au plafond
ses jolis chaussons et son cœur en fête .
Je crois même qu'elle ''swingue",
elle est si légère,
elle fait la roue et même quelques pointes....
Sur son balcon, trois petits oiseaux
dansent en riant.
Ils sont attendris et cherchent à comprendre
la raison de cette agitation.
...Mais oui! chuchotent-ils
c'est aujourd'hui qu'elle part pour la e Malmosie,
le pays lointain de la Soupe aux Mots .
Violette prépare soigneusement son unique bagage:
un beau sac à dos à bretelles anis
et boutons fuschia.''
................
Et pour vous délecter des superbes illustrations en papier déchiré .. venez lire la suite à la bibliothèque ou passez l'Echappée belle pour acquérir ce bien joli album . En Août , Jean Miot nous donne des idées de ''lâcher- prise'' pour se détendre en vacances :
et coucou au voyageur !
Je me fous
Je me fous de tout...
de la richesse
de la notoriété
des biens immobiliers .
Je me fous de tout...
d'être célèbre
ou ignoré
en nu propriété.
Je me fous de tout...
ce que je veux
c'est la liberté
celle d'aller
de rêver
d'aimer
d'être aimé
Je me fous de tout...
mais pas de toi
ni de vous
je ne suis pas si fou.
En juillet
Plaisir de lire a fêté sa trésorière Michèle .
L'équipe a réadapté Cadet Roussel pour cet anniversaire en poussant la chansonnette:
L'amie Michèle a deux maisons ( bis)
L'une à Malay, l'autre à Chalon
Elle fait comme les hirondelles
Part en Octobre à tire d'ailes
Ah, Ah , Ah oui vraiment
L'amie Michèle nous on l'attend
L'amie michèle est marmiton ( bis)
Poullet curry, filet mignon( bis)
Et MON gingembre et MON citron
Avec tout ça , Dieu que c'est bon
Ah, Ah , Ah oui vraiment
Avec Michèle c'est succulent
L'amie Michèle a deux passions( bis )
L'aquarelle et les chiffres ronds ( bis)
Les additions, les soustractions
Quelle chance pour les associations
Ah, Ah , Ah oui vraiment
L'amie Michèle a du talent
L'amie Michèle est très sympa ( bis)
Le sourire ne la quitte pas ( bis)
Elle toujours d'humeur fidèle
Et nous , on compte sur elle
Ah, Ah , Ah oui vraiment
L'amie Michèle c'est 100%
En juin on voit la vie en Rose
avec Pierre de Ronsard en 1524
Mignonne, allons voir si la rose
A Cassandre
- Mignonne, allons voir si la rose
- Qui ce matin avait déclose
- Sa robe de pourpre au soleil,
- A point perdu cette vesprée,
- Les plis de sa robe pourprée,
- Et son teint au vôtre pareil.
- Las ! voyez comme en peu d’espace,
- Mignonne, elle a dessus la place
- Las ! las ! ses beautés laissé choir !
- Ô vraiment marâtre Nature,
- Puis qu’une telle fleur ne dure
- Que du matin jusques au soir !
- Donc, si vous me croyez, mignonne,
- Tandis que votre âge fleuronne
- En sa plus verte nouveauté,
- Cueillez, cueillez votre jeunesse :
- Comme à cette fleur la vieillesse
- Fera ternir votre beauté.
Brides de conversation lors de cette soirée rencontre :
S.A.:" ''Débarrassés du bonheur " un titre à contrecourrant du dictat du bonheur .Mon livre n'est pas un mode d'emploi pour accéder au bonheur; simplement mes personnages ont compris que le bonheur ne durait pas . Mundi cherche son bonheur dans la sexualité, Servane cherche sa liberté... et trouve le silence de Sandro "
Sur l'exigence de son travail :
'' Je viens d'un milieu modeste où le livre n'était pas une évidence.C'est Flaubert avec Mme Bovary qui m'a donné envie d'écrire des romans. Je l'ai relu pendant 10 ans en y trouvant chaque fois quelque chose de nouveau .On reconnait un écrivain à son style , qui prime sur le récit .
Je dois écrire chaque jour 10 pages pour ne garder parfois que 4 lignes après le test d'une lecture à haute voix.
Je pars souvent du titre avant même de savoir ce que je ferai des personnages . Et j'aime que le lecteur s'approprie mes non dits et se projette dans la fin que je laisse parfois ouverte".
Son style , ses récits bien des lecteurs d'Ameugny les ont appréciés
et ce fut un réel ''bonheur '' que cette soirée .
Dommage pour ceux qui n'y étaient pas .
et ce fut un réel ''bonheur '' que cette soirée .
Dommage pour ceux qui n'y étaient pas .
Solange
En avril en chocolat ou en plumes les cocottes s'en moquent
Les cocottes
se souviendraient-elles
que nous
étions
l’une de leur proie favorite
il y a fort
longtemps de cela ?
heureusement !
l’évolution des espèces
a contraint ces gallinacés
à devenir des
édentés
sans quoi nous
serions
vu leur
agressivité
déjà tous
bouffés ...
car une poule
sait manifester
sa colère
et nous montrer
les dents
de la rancune
due à son
infortune...
aujourd’hui veulent-elles
nous faire
oublier
leurs méfaits
passés
en nous
léguant
fort gentiment
la joie
des cocottes
en papier
et autres
expressions
très souvent
utilisées
dans notre
langage
coutumier...
mais aussi en nous
offrant
l’œuf que l’on gobe
avec gourmandise
comme bien des
fables
et discours diffusés
propagés un
peu partout
y compris maintenant
sur
la toile des idées des savoirs
des mensonges et des rêves
Oh !
purée
quelle
mélasse!
Entendez-vous
les patates
qui rissolent
dans la
cocotte en fonte
n’est-ce pas
plutôt
les cocottes
qui rigolent
de nous voir
devenus
dans le fond
si patate ?
Jean Miot
il avait le col marin
Rintintin
il avait le pantalon bleu
Scrogneugneu
il avait les yeux marron
Queue de cochon
il avait un blazer gris
Ventre saint gris
il avait les cheveux longs
Mironton
parfois très ras
blablabla
il avait un regard triste
il avait les souliers noirs
il avait un bras plus court
il avait des grandes jambes
il avait les yeux globuleux
Sacrebleu
mais quel Génie !
Ethan P. " Une dame prend le métro puis le train pour aller plus vite faire ses courses à Paris "
Louca"Dans une ville des gens regardent un éléphant, ils partent en 4/4 mais tombent dans la rivière"
Eléa:" Sur la route passe une calèche, le cheval passe devant un magasin et voit de l'herbe,il s'arrête brouter."
Manuel:"Les gens réunis prennent l'avion,vont à la mer et prennent le bateau pour faire une balade."
Ethan:"Un gorille prend une moto pour aller en ville et il se perd ."
Rose:" Un enfant se promène seul et prend le téléphérique pour visiter "
Iléana:"Deux hommes prennent l'avion et vont en Afrique ; ils voient un méchant gorille ;"
Pauline et Angèle- Gaêlle: "Un homme va sur la route en voiture, puis il coule dans la mer et prend un bateau."
Clarisse:"Des gens voyagent en voiture puis sur la route prennent le téléphérique et s'envolent dans le ciel car ils ont envie d'aller en voyage"
Nathalia et Zoé: "Un monsieur et une dame marchent, ils dansent et arrivent à une gare pour prendre le bus."
Mathilde:"Une dame et son chien se promènent et prennent le train pour aller dans un pays froid."
Isaac:"Il était une fois un très beau paysage et un jour un monsieur marche, il est suivi et un enfant les suit aussi ".
En janvier 2017 les lumières des fêtes de fin d'année brillent toujours .
Voici un autre conte de l'atelier écriture, toujours écrit à plusieurs plumes ....(Souvenirs, souvenirs )
Sur le balcon d'un petit appartement d'une grande cité, était accrochée un guirlande de houx, qui chaque soir, à la même heure se mettait à clignoter. C'était le mois de décembre, la rue elle même resplendissait de lumières mais cette petite guirlande là avait attiré mon regard.Pourquoi? Je ne sais ?Dès que je la voyais, mon esprit s'évadait dans le grand bois, tout près de ma maison d'enfance. Il y avait là de très beaux arbres, et lorsque l'hiver doucement arrivait, ils se couvraient de givre blanc. Seul le grand houx garni de petites billes rouges, semblait vouloir garder sa couleur émeraude et luisante. Lorque la lune éclairait le bois, les petits cristaux scintillaient autour des billes rouges et j'adorais me promener à cet endroit pour entendre craquer le gel sur les branches.
Demain ce serait Nôel, maman ouvrirait la porte du salon et là, nous le verrions le sapin plus vert que les feuilles du houx, tout illuminé de bougies et garni de guirlandes brillantes . Etaient pendues à ses branches des mandarines, des rintintins et des nénettes en laine tricotées, et des dattes enveloppées de papier d'argent. Nous nous groupions autour pour chanter"mon beau sapin, roi des forêts, " S'agissait-il du grand bois de mon enfance ?
Souvenirs, souvenirs. Cela faisait presque 20 ans maintenant que je ne décore plus de sapin à Noël, que je ne fais plus d'efforts d'embellir, d'illuminer non intérieur pour Noël .
Et voilà que cette guirlande sur ce balcon a allumé une étincelle en moi. Cette année, je m'y mets. Le sapin , je le plante dehors pour que tout le monde en profite. Il sera éclairé toute la nuit et transformera mon jardin intérieur .
En décembre l'atelier d'écriture nous livre des contes de Noël écrit... à plusieurs plumes
(en voici un pour les gourmands)
Il était une fois une bûche, oui une bûche en bois qui rêvait de devenir une bûche glacée ....
Au lieu de se consommer dans le feu , elle voulait faire plaisir à la famille chez qui elle était stockée. Un soir, cette bûche, de chêne, je pense, se manifesta au milieu des autres :" psssitt pssitt ''
Je regardais très étonnée et je la vis .''S'il te plait, ôte moi de là, je ne veux pas brûler, je veux me transformer en bûche au chocolat pour faire plaisir aux enfants, la famille a si peu d'argent pour le dessert de Noël''
J'étais ébahie, une bûche qui parle. Et comment faire pour réaliser son vœux?
"S'il te plait, s'il te plait, sors moi avant que je n'aille dans le feu "
Prise de compassion à mon tour pour la bûche qui voulait faire plaisir et se transformer en chocolat, je restais un instant bouche bée, mais, pas de langue de bois, pensais -je une bûche est une bûche, tu ne me feras pas tomber dans tes embuches : quel choc! Olala! la bûche en bois se révoltait de mon incapacité à la transformer, à la cuisiner pour qu'elle fonde de plaisir et devienne noir charbon ! pardon noir chocolat 80% pur cacao ! Désappointée, la bûche devint livide, puis liquide, fondue, désagrégée en en petits morceaux,petits carrés.
Et soudain , elle se reprit:ça y est, je me transforme, petits carrés deviendront tablette-de quoi fondre de joie !
Car c'était Noël , et , à Noël tout peut arriver... Les enfants arrivèrent, il y en avait trois .
Et moi, j'étais redevenue enfant , celle du milieu, et voici que nous nous sommes assis autour de la table de déjeuner, c'était un très bob déjeuner, des bouchées à la reine, une oie rôtie; et aussi des pommes de terre frites. Puis vint le dessert , et c'était une BUCHE AU CHOCOLAT.
En novembre Vous prendrez bien un peu de poésie ?
Lors de la soirée sur '' La Peullieu ''de Patrick Grégoire , Josette Guigue nous a parlé avec enthousiasme des oiseaux migrateurs qui l'ont tant aidé à aimer le vie.
Les oies de Guy de Maupassant lui sont dédiées
Tout est muet, l’oiseau ne
jette plus ses cris.
La morne plaine est blanche au loin sous le ciel gris.
Seuls, les grands corbeaux noirs, qui vont cherchant leurs proies,
Fouillent du bec la neige et tachent sa pâleur.
La morne plaine est blanche au loin sous le ciel gris.
Seuls, les grands corbeaux noirs, qui vont cherchant leurs proies,
Fouillent du bec la neige et tachent sa pâleur.
Voilà qu’à l’horizon s’élève
une clameur ;
Elle approche, elle vient, c’est la tribu des oies.
Ainsi qu’un trait lancé, toutes, le cou tendu,
Allant toujours plus vite, en leur vol éperdu,
Passent, fouettant le vent de leur aile sifflante.
Elle approche, elle vient, c’est la tribu des oies.
Ainsi qu’un trait lancé, toutes, le cou tendu,
Allant toujours plus vite, en leur vol éperdu,
Passent, fouettant le vent de leur aile sifflante.
En Octobre souffle le vent : bon vent aux voyageurs et bienvenue aux nouveaux arrivants !
"Le Vent"
As-tu senti le vent
celui qui porte au loin
les espoirs insensés
de ceux qui n'ont plus rien?
As-tu senti le vent
du boulet destructeur
qui n'laisse
aucune chance
aux voiliers maraudeurs ?
As -tu bien pris le vent
vers ces autres rivages
d'où l'homme sort grandi
à l'issue du voyage ?
As-tu bien pris le vent,
qui forge l'homme sage ?
Jean Miot
En aout l'atelier écriture nous livre la mélodie d''Elodie'' ( en vert couleur de l'espoir )
Elodie
Elle rinçait les bols de faïence rugueuse sous le robinet.
Fatiguée, les jambes lourdes, à distance de l’évier dont son
ventre de neuf mois de grossesse l’écartait, elle voyait passer devant ses yeux
ses cinq grossesses précédentes, pas faciles, rapprochées mais elle était
solide et Pierre était là, vaillant.
Un bol lui échappa qui alla se fracasser sur le vieux
carrelage brique de la cuisine, écorché, taché, meurtri de tant de piétinements,
ameutant sa belle mère qui toutes voiles dehors, sanglée dans sa robe de moire grise au col et manchettes de
dentelle empesée, le chignon tiré, serré derrière sa tête de vieil oiseau,
aussitôt l’invectiva, mauvaise.
« Alors, Elodie, vous rêvassez ?faites donc
attention, vous cassez tous les jours quelque objet.
Vous pourriez enfiler
vos pantoufles au lieu de les mettre en savate, comme une servante !
-Ma mère, quand je lave la vaisselle, c’est bien servante
que je suis !
-Taisez vous, sotte ! Et puis , on y est , au terme,
alors vous le faites quand , cet enfant ?
« Pierre n’a pas écrit depuis trois semaines, quand il
reviendra de ses prospections dans le grand nord, le petit aura quel
âge ?... »
Laissant là vaisselle et belle mère, elle sortit .Le jardin
s’évadait, en pente, vers la rivière.
Epuisée, elle s’assit sur un gros caillou moussu qui offrait
un creux à son dos courbatu.
Le flot filait vif et rapide, il emportait feuilles et
branches sans trier, ni choisir.
Tout d’un coup, elle se sentit comme une de ces brindilles !
Libre et souple dans le courant, déchargée de tout.
« Ah, laisser derrière elle le petit et sa rougeole, la
belle mère acariâtre, la servante paresseuse, son grand mécontent de son apprentissage,
Pierre qui n’écrivait pas et ce petit nouveau à naître dont elle n’avait que
faire.
Oui, ce petit , où allait elle le mettre, pas plus de place
pour un berceau que dans son cœur ou dans ses bras.
Une brindille dans la rivière !...
Fatiguée, fatiguée de tout , de tous
Filer sans lien, ni
poids, dans le courant jusqu’à l’écluse.
En 3 kilomètres, on a bien le temps de se noyer.
Descendant la dernière pente, en femme économe et soigneuse
elle ôta ses pantoufles et son tablier et les déposa dans l’herbe.
Là, dans l’herbe, un nid de canard, tout rond de foin tressé
dans lequel les œufs brillaient doucement.
La mère était absente. Seuls les trois œufs céladon.
-Mais elle est folle, cette
canne, de laisser ses œufs tout seuls, et les chats et le renard ?
Il va leur arriver
malheur, le père peut partir mais pas la mère !
Elle attendit le retour cahotant de la canne qui s’en
revenait, ébrouant au soleil ses ailes vertes et noires et lui fit gentiment la
morale.
-On n’abandonne pas ses enfants comme ça, voyons !
Eclos ou pas, c’est de la vie !
La canne se réinstalla sur ses œufs et d’un mouvement de
croupion s’enfonça plus profondément dans le nid.
Elle fixait Elodie de son petit œil noir et brillant. Le bec
serré, elle n’en pensait pas moins….
Lourdement, son gros ventre la tirant vers l’avant, Elodie
remit ses savates, noua son tablier et remonta vers la maison.
En juillet on s'abrite du soleil ( ou de la pluie ) dans de belles cadoles
Cadole
Avoir
une cadole
à soi
bâtie larmes
après larmes
J’aime faire voler mon cerf-volant,
Il me libère une âme d’enfant.
Choisir un champ c’est exaltant :
Trouver LE lieu ,LE
vent
Bien s’installer, le déployer…
Quand frémissant , une brise le cueille hop ! il se
hisse
Mais tandis qu’il frétille, sa course se brise tout au bout de ma ligne.
Rétif il se cabre, virevolte,
Puis se calme, enfin,
docile, tutoyant les nuages.
Mais brusquement, c’est contrariant ces sautes de vent :
Il tombe en torche, me décevant.
Heureusement bien plus
souvent,
De belles volutes
éphémères dessinent des caresses
éoliennes.
Un de ces jour-là, un petit Gabin m’a pris la main
Et radieux, satisfait m’a confié « Babka, c’est un
jour parfait ! »
Alors la vie décolle, se colore , bien vrai …
J’aime faire voler mon cerf- volant en compagnie de mes petits
-enfants !
So
Etoile
J’ai cueilli une étoile
dans le creux de mes mains
j’en ai bu la lumière
et j’ai su mon destin .
Elle est devenue mienne
dans une union rêvée.
J’ai grandi avec elle
elle a tout irradié .
J’ai tenu mon étoile
dans le creux de mes mains
j’ai compris notre histoire
et choisi mon chemin.
J’ai reçu mon étoile
dans un songe serein
j’ai gardé sa lumière
dans le creux de mes
mains
étincelle de vie
tel était son dessein.
Jean Miot
ah! si seulement...
nous avions tous un cœur
à faire fleurir les mots
les coudre à petits points
nous les rendre plus beaux.
Las ...! le temps seul
en embellit le flot
et saura mieux que moi
vous offrir tous ces mots
qui fleurissent le cœur.
Ah! si seulement,
nous connaissions
le coeur des mots...
En février on reste dans l'arbre avec un texte de Jeanne de l'atelier écriture
Il arrive que des arbres poussent sans avoir été plantés, tout comme les baobabs du Petit Prince.
Chez moi à Merzé, ce sont des frênes , parce que nous avons un frêne monumental dont les graines ne demandent qu'à germer.
Il est très vieux ; bras tendus il faudrait se mettre à deux ou trois pour en faire le tour. Il a cinq branches maîtresses et, pour en assurer l'équilibre, on les a reliées par une sorte de hauban, mais l'une d'elle a commencé a perdre ses feuilles avant les autres et à donner tant de signes de fatigue qu'il a semble prudent de la couper, ce qui ne fut pas une mince affaire et nous donne encore de bonnes buches pour la cheminée . Cette amputation, bien près du tronc, est-elle la cause de vieillissement
de cet arbre ? C(est lui qui nous a accueillis à Merzé, nous lui avons assis notre fils, bébé, contre son tronc et il s'est senti bien .
En Janvier, ça souffle ....
Je suis la feuille,
Je suis le vent,
Le temps qui passe…
Des fois longtemps.
Je suis la houle,
Je suis la foule,
en mouvement…
parfois longtemps.
.
Je demande,
Ou je prends,
Je donne,
Je pardonne…
Il faut du temps,
Des fois longtemps.
A celles et ceux,
qui tonnent ,
et s'étonnent,
à comprendre
le vent,
le temps qui passe,
il faut du temps…
souvent longtemps.
Jean Miot
Décembre pour prendre racine :
Abracadabra!
Et hop, le galopin a sauté au fond du trou!
Et il creuse, il creuse, de ses petites
mains, il soulève de jolies mottes de terre rouge.Quel plaisir!!
Soudain, un petit clapotis d'eau, surgie du
sol, le surprend:" une source ?" pense t il ",mais alors, c'est le moment!"
Et se relevant, de sa petite poche , il
sort,....un gland!
"là, c'est là qu'il faut que je te
plante", dit il.Et de nouveau, il se remet à genoux, pose le gland , et le
recouvre de terre bien tassée.
"Et maintenant,
je te laisse pousser et je rentre chez moi"dit il
satisfait..
Se dressant complètement, il veut se hisser hors du trou, mais constate avec
effroi qu'il ne voit même plus l'herbe
au dessus.."comment faire, je ne peux quand même pas rester ici?"
.Déjà, le soleil est au plus haut, et la
température monte. Le petit gland, si prestement, a déjà éclaté, laissant
passer un germe .Au dessus de l'enfant, attirée par la fraicheur de l'eau, une
libellule vient se poser pour se désaltérer. Alors, malicieusement, l'enfant
émet un claquement de langue, et sa taille diminue tellement qu'en un instant,
il ose grimper sur le dos de la libellule. Celle ci, surprise, ressort du trou
et dépose le garçon sur l'herbe verte.
Le gland,
lui, s'est mis à pousser, pousser, tellement vite que des branches commencent à
sortir hors de terre, que des feuilles habillent les branches...et voici
l'arbre!
en un
claquement de langue, tout a changé, tout a poussé, si vite que la pelouse elle
même est devenue lieu de promenade pour
le passant , venu chercher l'ombre sous les branches du chêne!
Mais ...est
ce bien raisonnable?un enfant, un gland, de l'eau et du soleil, un désir de
planter...et voilà que tout nait!
Libellule,
bienheureuse es tu d'être passée par là et d'avoir su boire l'eau du clapotis!
Abracadabra!
Ne l'oublions pas
Françoise de l'atelier écriture
CERTITUDE
Son regard la glaça
l'hiver fut sa saison
plus de moisson
pauvre horizon
même le feu
un peu
ne la réchauffa
Quel hasard lui fit voir dans l'azur une oasis ?
aucun nuage ne se dessinait dans l'immensité bleutée
un vent froid s'engouffrait dans des branches dénudées
Parfois
se faisait entendre
un frémissement sec
un craquement brusque
succédait
un pesant silence
s'agrandissait l'espace
Elle s'arrêta. Ferma les yeux. Comprit.
Là où tout commence
au point où bat plus fort
le cœur
s'arrêtait son chemin .
EN OCTOBRE Pascale nous parle du livre OTAGES INTERIEURS
un petit
texte pour donner envie de lire ce bouquin qui m'habite depuis que je l'ai
ouvert. Il s'agit du dernier livre de Jeanne Benameur, Otages intimes. C'est
certainement un des plus beaux que j'ai lu depuis très longtemps, pour ses
qualités d'écriture et pour les sujets abordés. Ceux qui ont déjà ouvert un
livre d'elle savent qu'elle ne va pas au facile, là où, à l'intérieur d'elle
comme à l'intérieur de nous, ombre et lumière sont mêlées.
Pour dire vite les choses, Etienne
est un photographe de guerre qui a été pris en otage, et le livre
s'ouvre sur ses derniers moments de prisonnier, son passage à la liberté. En
France, ses proches, ceux qui l'aiment, l'attendent, l'accueillent. Et
dans le progressif apaisement, chacun à sa façon interroge la part qui est
"prise en otage" dans les relations à l'autre, à soi-même, au monde
...
Personnellement, les pages sur sa
mère, Irène, m'ont infiniment touchée.
Et puis, comme je suis allée à la
rencontre organisée par Jean-Marc Brunier au Cadran Lunaire qui recevait Jeanne
Benameur, je me suis dis que le mieux était de lui laisser la parole, parce
qu'elle parle bien de son livre. Alors, voici mes notes prises ce jour-là.
Il faut aussi que le lecteur de ces paroles transcrites entende les
silences, si pleins.
Otages intérieurs… il y a des S … Une façon de vous demander de présenter chacun des personnages en tant qu’otage intérieur…
Quelle
est la part de nous qui est toujours prise en otage ? Parfois dans
certains moments de nos vies, cela se révèle des contraintes bien faites :
boulot, enfants, etc. En ressac, le retour d’Etienne va révéler cette part en
chacun.
Etienne. Il pose
la question de la guerre, des photos de guerre. Il ne pense qu’à retourner dans
son village d’enfance.
-
La maison, la
rivière sont aussi des personnes
-
Irène, sa mère a
attendu son mari, son fils. A un moment, elle se dit qu’elle n’attendra plus personne.
-
Enzo. C’est celui
qui n’a jamais quitté le village. Il est lié à la terre, au bois, il joue du
violoncelle, instrument de bois que l’on tient près du corps. Il fait du
parapente, c’est la partie de lui qui a besoin de rêver.
-
Jofranka, c’est
une petite qui avait été placée dans le village et Irène s’est occupé d’elle.
Elle est devenue avocate à la cour pénale de la Haye. Son travail est d’amener
au témoignage les femmes qui ont vécu les horreurs de la guerre.
-
Emma, la femme
d’Etienne, amoureuse
-
Des gens
qu’Etienne a rencontrés dans les pays en guerre…
Je
me suis un peu piégée avec l’écriture. Cela me permet d’aller au bout dans
chaque personnage. La guerre, je l’ai vécue quand j’étais très petite, il y a
des images qui ont fait empreinte. On a beaucoup de mal à être dans les jours
de rien. (Elle cite un auteur qui
écrivait son journal) Parfois il écrivait la date, avec rien en-dessous.
Etienne va chercher l’intensité. Il dit : ce n’est pas moi le héros, c’est
celui qui vit au quotidien, moi je vis en pointillé, les jours d’intensité.
Je
me suis beaucoup documentée, mais ce sont des romans que j’écris. Ça me nourrit
et ça m’a permis de comprendre. Ce n’est pas n’importe quelle personne qui est
choisie pour témoigner, elle doit parler pour tout le groupe.
On peut
explorer la scène, le moment où il voit cette femme dans la rue, la seule qu’il
n’ait pas prise en photo.
Il
sait par expérience qu’il ne faut jamais s’arrêter. Et il s’arrête, il est dans
la sidération. Une femme met des bouteilles d’eau dans les bras de ses enfants.
Chacun sait que les chars vont arriver. Cela le cloue au sol. Il est pris en
otage. C’est la dernière scène qu’il ait vu avant d’avoir le bandeau sur les
yeux.
Scène
révélatrice entre le regard et la parole. C’est un thème récurrent. Même les
silences sont des mots.
Il
va se mettre à écrire. C’est lui qui appelle Jofranka pour qu’elle vienne.
Parce qu’elle, elle utilise les mots.
Si
un jour je n’écris plus, je peindrai. Ce sont les mots qui me permettent
d’avancer, même s’ils ne sont pas dits.
Qu’est-ce
que c’est, cette présence dans les librairies ? Je me suis demandée. On
est dans un autre versant quand on écrit. Le silence. Pourquoi parler des
textes écrits qui sont faits pour être lus dans le silence ? Oui, parce
que c’est de l’incarnation vivante. Que l’auteur est mort ou vivant, on s’en
fout. C’est de vivant à vivant. Dans la nouvelle société qui va vers la
désincarnation, une librairie, c’est intéressant, parce qu’on parle. On va vers
un lieu où il y a un être humain. Il y a aussi des cercles de lecture. C’est
rassurant de faire société. Dans le journal, j’ai lu un article : on a
retrouvé le corps d’un homme dans son immeuble, qui était mort depuis 2 ans…
Il
s’agit de garder les équilibres. Pour moi, c’est garder des temps de retraite,
ce n’est pas possible d’être toujours en parole…
C’est
un des questionnements d’Etienne, qu’est-ce qu’être humain, qu’est-ce qu’une
relation sociale et fraternelle ? Quand il était dans le confinement, il
dit qu’il avait peur de tout.
(p.13)
Quand il a été enlevé, tout a basculé. On
l’a fait passer, d’un coup, de libre à captif et c’était clair. La violence,
c’était ça. Depuis, la violence est insidieuse. Elle en vient plus seulement
des autres. Il l’a incorporée.
La violence, c’est de ne plus se fier à
rien. Même pas à ce qu’il ressent.
Il
veut se retrouver dans l’enfance, le trio – il est bien obligé de revisiter
tout cela. Sa mère aussi, pour la question de son rapport au reste du monde.
Comment on fait pour refaire lien avec les autres ?
« Qu’est-ce
que tu ne me dis pas, Etienne ? »
L’enfance
ne nous relie pas au monde quand le lien s’est défait.
Qu’est-ce que
cela veut dire ?
Ce
que vous voulez.
Parfois
les liens de l’enfance se défont et il faut bien l’accepter. Cela nous arrive à
tous. Les frères et sœurs. Si un jour le lien se défait, il faut refonder le
rapport au monde d’une autre façon.
Sur
ces manques (du père, de la mère, des deux), ils se sont reconstruits autour
d’Irène. Qui dit à un moment qu’elle n’attendra plus.
Moi
je crois que c’est possible. Cela ne veut pas dire qu’elle n’espère plus. C’est
le moment où elle accepte de l’avoir voué au temps.
(p.60)
Son pas aura désormais cette fragilité de
qui sait au plus profond du cœur qu’en donnant la vie à un être on l’a voué à
la mort. Et plus rien pour se mettre à l’abri de cette connaissance que les
jeunes mères éloignent instinctivement de leur sein. Parce qu’il y a dans le
premier cri de chaque enfant deux promesses conjointes : je vis et je
pourrai. Par ton corps je viens au monde et je le quitterai seul.
Il n’y a pas de merci.
Et toute cette attente et tout le
travail de l’enfantement mènent à ça.
Celle qui a fait naitre atteint cette évidence,
dans une part opaque d’elle-même. Elle sourit elle pleure de joie et de longue
fatigue, autour d’elle on se réjouit mais elle, elle a touché à l’endroit
sacré : la vie et la mort ne sont pas unies, elles sont juste jointes, et
elle n’aura jamais assez de ses deux mains pour prier. A qui dire cela ? A
qui confier ce qu’elle a pressenti, qu’elle ne sait pas nommer ? Il faudra
pourtant qu’elle réponde de tout cela toute sa vie dans la part obscure que les
mères tiennent cachée. Et toute sa vie elle luttera contre la peur sourde de
qui a voué un être au temps. Elle transportera la crainte d’abord sur les
petits riens de l’enfance vulnérable : une chute possible, un mauvais mal.
Mais la grande peur, celle qui traverse les rêves obscurs, elle n’en parlera à
personne. Jamais. C’est l’ombre des mères.
Elle
sait qu’elle ne peut pas faire plus que ce qu’elle a fait. Il y a une part
qu’elle n’atteindra pas. Ne plus attendre, c’est ça ne plus attendre.
-
Finalement, c’est un grand livre sur les mères…
Oui,
sur les femmes. C’est un livre qui travaille sur ce que c’est que mettre au
monde. Celui qui a été mis au monde par le corps de la mère doit le faire seul.
On ne peut pas faire autrement. Autant croire que c’est bien comme ça. J’ai
touché à ça en écrivant Otages intimes et ce n’est pas rien. On découvre plein
de vie, de possibilités de vie, qu’on ignorait et qui attendaient qu’on y
aille.
C’est
bien, je découvre avec toi que c’est ça.
Rentrée de SEPTEMBRE pour l'atelier d'écriture
LORRAINE
Et s’il ne vous restait qu’un seul adjectif ? Ce serait lequel et pourquoi ?
« J’aime ces deux voyelles dans le mot :
exquise
L’une qui donne vie dans une respiration, l’autre qui
s’étire dans un sourire,et ce petit z qu’on entend à peine, un petit fruit
piquant.
Charmante ? non, elle est trop jeune,
Ravissante ?non, elle n’est pas encore stable.
Mignonne ? c’est tellement pauvre
Gentille ? banal, c’est trop facile.
Jolie ? Qu’est ce que ça veut dire ?
Pas encore jeune fille, déjà plus petite fille…
Longue, mince, souriante,
yeux verts et cheveux
châtains,
aimable, douce,
serviable,
rieuse et gaie…
.Lorraine est exquise. »
Jeu des mots en AOUT
Par une belle soirée d'été , trois couples ( allemand, australien et français ) devisent autour d'une bonne bouteille .
" Moi , dit Brenda , mon mot étranger préféré , c'est PIANISSIMO ,doucement en italien, c'est si romantique .
Et l'italien nous fait voyager ajoute Bernard : il suffit de penser à "E PELICOLOSO SPORGERSI" pour s'imaginer dans un train la valise à la main !
Andréa, elle , préfère LE DISTRIBUTEUR AUTOMATIQUE DE BOISSON ; c'est tellement plus joli qu'en allemand !
Moi j'ai une tendresse pour STEPPING STONES:c'est un mot gai ce gué anglais ! et puis j' aime sauter sur des cailloux pour traverser les ruisseaux...
Quant à Pierre, il ne regrette pas l'époque où il fumait mais il a toujours plaisir à demander une petite boite d'allumettes en allemand ; KLEINES STREICHHOLZSHACHTELCHEN....
Mais ce n'est notre plus long mot précise Marc ; il y a par exemple DOMSCHIFFALIRSTSKAPITARISMUTZE ( le chapeau du capitaine qui conduit le bateau sur le Rhin à Cologne nous explique Andréa )
Et en France c'est anticonstitutionnellement ... Pareillement en Australie ...
On aurait du faire un scrabble .....
Solange
Pour juillet un
« A la manière de ... » Aimé Césaire
Pour Martine
Avec des éclats de rire
Avec des éclats de cœur
Avec des écarts de plume
Avec des saperlipopette
Avec mon souvenir le plus ancien
Avec « non mais tu blagues, Albert,
j'espère ! »
Avec le trouillomètre à zéro
Avec deux grands rosiers
Avec le crayon mais sans la gomme
Avec ou sans fascination
Avec ou sans inspiration, en un mot comme en cent,
Sans faute, sans vergogne et sans plus tarder,
Te dire merci
Par Maryse
Juin nous livre quelques secrets de l'atelier écriture
Christian Mourgues nous a confié :
UN REVEIL
Avec mes possibilités j’envisage d’observer
Avec mes observations je déduis l’objet
Avec l’objet je raisonne sur le fonctionnement
Avec son fonctionnement ce n’est pas évident
Avec son mécanisme il me faut réfléchir
Avec mes réflexions j’hésite et je me perds
Avec mes erreurs je dois recommencer
Avec avec ma patience
je garde de la constance
Avec la persévérance j’obtiens des résultats
Avec les résultats je suis estomaqué
Mai et ses beaux jours
C’est le printemps
Les oiseaux dansent chantent
nous égaillent de leurs
Cui...Cui...
Leurs poursuites
extravagantes
Semblent sans fin
Cui...Cui...
Les hirondelles nous surprennent
dans leurs virements d’ailes
font elles aussi
entendre leur gazouillis
Cui...Cui...
les papillons virevoltent
à l’unisson
nous étonnent toujours
par leurs brusques
changements de direction...
cuit ! cuit !
annoncera la cuisinière
bien programmée
à la maîtresse de maison
enchantée de pouvoir
inviter la maisonnée
à venir s’attabler...
le négociant par contre
pensera ou bien dira
devant les difficultés
rencontrées
lors des négociations
cette affaire
ce n’est pas du tout cuit...
j’ose même le féminin
en évoquant celles et ceux
qui en ramassent une belle !
plus écologiquement
en cette période printanière
ceux qui cultivent avec soin
leur pré-carré
savoureront les carottes
fraîches de leur jardin
quand elles aussi
le seront...
ce dont je suis sur
comme poème
un tel texte
c’est cuit !
Jean Miot
........................................................................April by English group
Le groupe d'anglais vient de terminer son année scolaire.
Nous nous retrouvons 2 fois par mois pour passer une soirée conviviale et pour discuter de sujets divers en anglais.
Au cours de l'année nous avons fait notre « Bucket list »
Il s'agit d'une liste recensant les choses que nous aimerions réaliser avant de mourir.
Le terme « Bucket list » vient d'une expression anglaise « to kick the bucket » qui veut dire mourir.
Voilà la « Bucket list » :
To fly up with a hot air baloon
To go to the foot of a rainbow
To climb the Mont Everest
To travel to the moonTo have a meal in the best restaurant of the world (in Japan)
To play the piano « Letter to Elise » in the church of Ameugny
To travel to places we don't know
To play in a musical in a real theatre (make up, costumes...)
To write a book inspired by my family
To watch a Cirque de Soleil show
To see wales dancing in the ocean
To speak languages
To see the Northern Light
To take a bath in Iceland
To have enough time to do everything I want to do...
Mars voit éclore le 17° printemps des Poètes.
Lucien Guérinel nous parle d'
Amour
au delà de ta bouche
au delà de tes yeux
j'ai gouté le pain
j'ai retaillé les joncs
qui suspendaient ma vie
j'ai suivi le chemin tracé
sur la courbe de tes cils
où le soleil s'engouffre
avant d'élargir la nuit
extrait du recueil ''acte de présence''
Et Jean Miot nous conte la perception du poème
poète
poètes je ne
peux
vous lire
qu’a moitié
l’autre est
en moi
sereine
bien prête
d’éclater
à votre imaginaire
je préfère
mes mots
s’ils sont
moins pertinents
en seront ils moins beaux
ces
serviteurs obscurs
de nos
pensées profondes
font la
ronde de tout
dans notre
monde idiot
qui ne sait
même plus
jouer avec un mot
Jean Miot
merci à tous deux pour ces mots doux ................................................................................
L'atelier écriture est s'exprime en février au travers ce beau texte de 1998
sur Ameugny ....d'Albane Rigo
S’il y a des lieux magiques, traversés par des fleuves, Paris, Budapest, Chalon sur Saône, Ameugny n’a pas ce sort là ; le village d’Ameugny est étreint par la Grosne et la Guye. Il n’est pas partagé, il est enrubanné, rassemblé par ces deux vallées. L’éclat d’or ou de cuivre de ses pierres, de ses fermes ajoute une présence, une vie à la modestie de ses proportions, à la discrétion de son attrait, à la décence, à la fois rigoureuse et voilée de la présence, modeste altitude du rocher, brume magique des vallées.
Toute sa vigueur est atténuée
et discrète, sa beauté est douce ; comme dans un poème les « e »
muets ne comptent pas et adoucissent la sonorité du vers ; Ameugny est
paradoxe, ambivalence, vigueur mâle et fraicheur féminine. Casque de fer et
longs gants de chamois, il provoque et insidieusement attire.
Il ne faut pas l’attaquer, il
se défendra en douceur …
Mais qui donc n’est pas né
ici peut comprendre Ameugny ??
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Janvier aurait voulu nous laisser sans voix ......alors juste un mot ...le plus cher...
Liberté Janvier aurait voulu nous laisser sans voix ......alors juste un mot ...le plus cher...
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Décembre a commencé en poésie .....pour vous faire oublier la grisaille...
Nous sommes les bûcherons
nous hachons nous bûchons
nous abattons
et nous chantons a
l’unisson
OUM... !...
OUM !... OUM !
Nous sommes les jardiniers
prêt a bécher sarcler
Semant piochant replantant
A tout instant
Et nous chantons a
l’unisson
OUM... !
OUM... ! OUM... !
Nous sommes les
couvreurs
La tuile a portée de
main
Traçant taillant
pointant
Et nous chantons a
l’unissons
OUM... !
OUM... ! OUM... !
Nous sommes les menuisiers
Attentifs au tracé nous
scions
assemblons mortaises et tenons
Et nous chantons à
l’unisson
OUM... !
OUM... ! OUM... !
Nous sommes les
vignerons
Le temps souvent nous
presse
Nous greffons nous plantons
nous élevons nous cueillons
Et ensemble nous
chantons
La vigne et le bon
vin
OUM... !OUM... !OUM... !
Nous sommes
docteurs tailleurs
rippeurs chanteurs
ingénieurs facteurs
bâtisseurs mineurs
danseurs acteurs
quand nous nous
retrouvons
nous balayons nos
divisions
nous sommes heureux
nous buvons et nous
chantons
OUM... ! OUM... ! OUM... !
nous nous grisons
OUM... !
OUM... ! OUM...
nous fusionnons
OUM... !
OUM... ! OUM...
associons nous à ses professions
grâce auxquelles nous
vivons
ensemble de grand
cœur
trinquons dansons chantons
chacun à notre façon
OUM... !
OUM... ! OUM...
Jean
Miot
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